Autant le dire tout de suite, même si l'on trouvait des fruits, la saison sèche n'est pas la saison de la récolte donc, la plupart des arbres n'avaient pas de fruits quand nous y étions.

Par quoi on commence? Le palmier!
Il en existe certainement plein de sortes mais ne me demandez pas de quelle sorte était celui-là, je ne sais pas.
En voilà donc un spécimen debout et à gauche derrière et devant Constant deux qui ont été coupés quelques temps avant notre arrivée.

De ces troncs coupés, en les entaillant comme ci-dessous, on récolte la sève qui s'écoule lentement dans un récipient pour en faire du vin de palme. Cela coule pendant plusieurs semaines.
Voilà un extrait de ce qu'en dit Wikipédia: "Le vin de palme est une boisson alcoolisée obtenue par fermentation naturelle de sève de palmier. C'est une boisson traditionnelle dans la plupart des régions tropicales (...).
La sève est extraite de différentes espèces de palmiers. (...)
Lorsqu'il vient d’être récolté, le jus est de couleur blanche et laiteuse, doux et plutôt sucré. Au fil des heures, la fermentation s'accroit, le vin produit devient pétillant, fort, parfois âpre, et prend une teinte plus foncée. Par son gout et sa légère effervescence, le vin de palme est plutôt plus proche d'un cidre que d'un vin."

Donc des palmiers, il y en a partout et certains servent même d'habitat à d'autres plantes comme celui-ci qui abrite des fougères!

Devant ces palmiers, vous voyer un papayer. C'est le même arbre sur les deux photos.
Je ne sais pas si vous avez déjà mangé des papayes mais j'ai été un peu déçue, je m'attendais à une explosion de saveurs et j'ai trouvé ça, somme toute, assez fade.

Côté explosion des saveurs, par contre, je demande... la mangue! Voilà un manguier couvert de fleurs.
Mamy Huguette me disait que lorsque les arbres (elle en a plusieurs) sont couverts de fruits, les branches ploient sous la charge.
Dommage, ceux de Mamy Huguette n'avait pas de fruits quand nous y étions, mais comme il existe différentes sortes de manguiers, on a quand même pu acheter des mangues au marché. Elles étaient délicieuses, très parfumées et peu fibreuses

Après les manguiers, voici le tour des bananiers!
Alors contrairement à ce que laisse penser son nom et à la taille qu'il peut atteindre, le bananier n'est pas un arbre!
Derrière Maud un pied de banane douce et derrière Emma un pied de banane plantain.

Il y a aussi un cocotier.

Continuons la salade de fruits, avec les ananas! Pour ceux qui ne le savent pas, il pousse un fruit par pied et comme vous le voyez, les ananas ne poussent pas sur des arbres mais au milieu de ces feuilles.

Changeons un peu de registre, avec quelques cannes à sucre.

Voilà un grand avocatier.

Il y a aussi l'atangatier. Constant a acheté des atangas au marché pour nous faire goûter (vous en verrez une belle photo là!).
C'est assez surprenant. Cela se mange cuit avec du sel, c'est un peu gras comme de l'avocat mais un peu amer.

Devant Mamy Huguette, c'est un pied de manioc. J'ai été très surprise. Bêtement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si grand.
Dans le manioc, on mange le turbercule qui peut être travailler de plein de façons. On mange aussi les feuilles, Constant adore ça, c'est à mi-chemin entre les épinards et l'oseille.

Ces feuilles se mangent également, un peu comme les feuilles de manioc mais il n'y a pas de tubercule en dessous!

Ensuite passons au genre: plantes qui se sont invitées là sans rien demander.

Voilà une "sensitive : Mimosa pudica. Ses feuilles se referment dès qu'elles sont touchées. C'est aussi une plante naturalisée au Gabon et envahissante." C'est ce que m'a dit le monsieur du Service de Médiation et de Communication, du Jardin botanique de Lyon, à qui j'ai posé la question.

Et une fleur mauve qui m'a fait penser au liseron. Le monsieur du jardin botanique a étiqueté comme : "Ipomoea cairica, proche de la patate douce , plante grimpante ou rampante, envahissante sous tous les tropiques."
Pour la petite histoire, les poules sont friandes de ces fleurs.

Pour finir deux plantes qui, elles, n'étaient pas sur le terrain de Mamy Huguette:

Une fleur de flamboyant, ramassée ou plutôt cueillie puisque le flamboyant est un grand arbre.
Vous savez, on en parle dans Kirikou, il y a la route des flamboyants qui va au domaine de Karaba, la sorcière.
Le nom botanique c'est Delonix Regia.

Et cette fleur jaune devant la maison de Pap'Omer.
"Elle semble une variété de Heliconia latispatha. Originaire d'Amérique centrale, elle est devenue très populaire dans les jardins des pays chauds." selon toujours la même source au jardin botanique

Sachant que nous étions au bord de la mer (oui, je sais pour les puristes, ce n'est pas la mer, c'est l'estuaire), pour les filles il n'était pas envisageable de ne pas y aller. Elles nous ont donc pas mal mis la pression même si, en fin de compte, le fait d'y aller ou pas dépendait peu de nous.
Voilà donc quelques photos de nos sorties à la plage. Comme vous le constaterez, le ciel n'était pas toujours bleu. Je ne sais plus si je l'ai déjà dit dans un autre message mais c'était donc la saison sèche et contrairement à ce que l'on peut imaginer, à la saison sèche, le ciel est très souvent couvert ce qui ne veut pas dire qu'il va pleuvoir!

Ouvrez bien les yeux, au fond vous verrez l'autre rive de l'estuaire et derrière, il y a l'océan!

Maud avant et après être tombée la tête la première dans l'eau.
On avait heureusement emmené des gilets qui ont servi à l'habiller de sec!

Je l'avais dit dans mon  "avertissement", si nous allions au Gabon c'était avant tout pour y rencontrer la famille de Constant.
Nous ne nous étions pour la plupart jamais vus et pourtant le contact a toujours été tout de suite très chaleureux, simple et familier.
Voilà donc un certain nombre de portraits de notre famille là-bas, notre famille qui nous a accueilli à bras ouverts!
Malheureusement, nous n'avons pas photographié tout le monde...

Mamy Huguette
 

Pap'Omer

Nathalie, la soeur aînée de Constant, sa fille cadette, Minouche et Cristal, un neveu

Hugues, le deuxième frère de Constant

Le plus jeune frère de Constant, Tonton Curtis. Quand il était là, Gatien ne le lâchait pas!

Edith, la soeur de Constant et marraine d'Emma, avec son fils et son fiancé sur la deuxième photo

 Nadine et Diane, deux soeurs de Constant

Sandrine, une soeur de Constant et sa maman

Tante Lucie, une soeur de Pap'Omer. Elle porte le nom "Eyang" comme Maud

Serge, un des fils de Tante Lucie

Des tantes et des cousines du côté de Mamy Huguette

Entre cousines et cousins

 

Des nièces et des neveux

Je vous l'ai annoncé, le voilà, le fameux message sur le transport au Gabon.
Autant vous le dire tout de suite, si dorénavant, vous me trouvez des cheveux blancs, un bon nombre sera du au stress du transport pendant notre séjour! Je n'ai jamais autant prié St Christophe!

Je m'étais préparée mentalement au fait que nous n'aurions pas de sièges auto pour Maud, Emma ni même pour Gatien. Je savais que mettre des ceintures risquaient d'être difficile. Et comme m'avait dit une copine baroudeuse, il faut faire avec. Mais malgré toute ma préparation, j'ai eu des surprises!

Première anecdote: la première fois que nous sommes allés à la maison de Pap'Omer, nous étions 9 dans une voiture 5 places. OK, vous allez me dire, sur les 9, vu qu'il y avait nos 5 enfants, ça fait un certain nombre de demi-portions. Il n'empêche que vu que c'était la première fois que nous voyagions de la sorte, ça m'a quand même déjà un peu surprise mais c'était sans compter qu'au courant nous aurions 3 passagers de plus dans la même voiture!!!

Par la suite, je me suis "habituée" au fait d'être presque toujours 6 à l'arrière donc les 5 enfants et moi. Gatien sur mes genoux et même souvent au sein, histoire de le faire se tenir tranquille. Du coup, depuis notre retour, c'est un peu difficile qu'il accepte de se mettre dans son siège et surtout qu'il admette d'attendre, si jamais il lui prend l'envie de téter..

Il est vrai que nous étions en général dans de relativement gros 4x4 où il faut bien le dire, il y a quand même pas mal de place sur la banquette arrière.

Une chose à laquelle j'ai eu un peu de mal à m'habituer, c'est la vision très "floue" que semble avoir beaucoup de conducteurs du code de la route: limitation de vitesse, distance de sécurité, priorité, signalisation... Ces notions semblent bien abstraites en particulier pour les chauffeurs de taxis! Et pour ce qui est du comportement des piétons, ce n'est pas mieux. Les gens traversent n'importe où, n'importe comment, 4 voies ou pas.

 Pour ce qui est des taxis, ils sont très très nombreux, du fait de la quasi-absence de transport en commun. Il en existe plusieurs sortes:
- les taxis compteurs où "rien que t'asseoir, te coûte déjà 200" (eux, ils sont blancs. On en parle même sur France inter: taxis compteur)
- les taxis normaux où tu négocies le prix de ta course avant de monter (la couleur, rouge ou bleu, est en fonction du périmètre autorisé par leur licence si j'ai bien compris)

- les "clandos" qui font, pour des petites distances, office de taxi sans avoir de licence (ce sont eux que vous voyez faire la queue sur cette photo)

- et puis il y a aussi les "taxi-bus" qui font des trajets prédéfinis et dans lesquels peuvent voyager 19 personnes (et souvent comme ici, ils ont des "maximes" inscrites)

Les voitures des "clandos" sont souvent bien fatiguées... mais il en faut plus pour faire perdre le sourire à Alice!

Autre petite anecdote à propos de ce panneau:

Régulièrement, nous passions devant ce panneau. Et je ne sais pas si vous avez remarqué, il est indiqué "Lalala à gauche" au dessus de la flèche qui tourne à droite. Je remarque ça, je trouve ça bizarre. La fois suivante, en passant j'essaye de regarder vers l'échangeur si une fois descendue de la 4 voies, il faut tourner à gauche mais non "Lalala à gauche" est toujours indiqué vers la droite. Je finis par demander des explications et il s'avère que "Lalala à gauche" est le nom d'un quartier et que donc selon le sens d'où l'on vient, il faut parfois tourner à gauche et parfois à droite pour y parvenir! Sur le panneau ci-dessous, il faut bien tourner à gauche!

Dans les différents messages, vous m'avez peut-être déjà vu écrire le terme "PK". Ce terme qui veut dire "point kilométrique" est utilisé dans le langage courant pour parler des lieux se situant à tel ou tel endroit de la Route Nationale 1, c'est à dire la route qui permet de relier Libreville à l'intérieur du pays.
Cette route est évidemment très fréquentée puisque unique pour sortir de Libreville. Nous avons passé pas mal de temps dans des bouchons, entre autres, quand nous sommes allés rendre visite à Tante Lucie, l'homonyme de Maud.

D'importants travaux sont prévus et ont en partie déjà débuté par la démolition des bâtiments qui empêchaient l'élargissement de la route. Vous trouverez des infos ci-dessous:
ce que deviendront les pk

début des travaux

accélération des travaux

Dans le message sur l'arborétum, j'ai vaguement évoqué l'état des routes aux alentours, j'ai trouvé des articles (avec photos) qui en parlent et montrent bien pourquoi je disais qu'heureusement que Gustave avait pris son gros 4x4!

alentours de l'arborétum

vers l'arborétum

nid de poules (La photo de cet article montre exactement l'endroit où nous avons vu des voitures en équilibre avec les roues qui ne touchaient plus le sol)

Pour finir un panneau, quand j'ai vu l'accumulation de zéros, ça m'a fait sourire, je me suis dit: c'est comme pour les francs CFA!

A ma demande insistante, nous sommes allés visiter l'arborétum de Sibang, situé au Nord de Libreville. Gustave, le mari de Marjolaine, une cousine de Constant, a eu la gentillesse de nous y emmener dans son gros 4x4 et heureusement, parce que la route à proximité de l'arborétum est la pire de ce que j'ai vue pendant tout notre séjour!!!
En pente, en terre et avec de telles ornières que nous avons vu des voitures en équilibre qui, faute d'avoir les roues qui touchaient le sol, ne pouvaient plus avancer!

A part ça, une fois arrivé là-bas, même si j'avais fait mettre à tout le monde des pantalons et du produits anti-moustiques, on nous a en gros pris pour des fous de vouloir aller dans la forêt avec les enfants... Finalement, au vu des nombreux moustiques, Constant et les enfants ont vite rebroussé chemin pendant que je continuais la visite avec un guide et Gustave.

Malheureusement, je n'ai pas tout retenu des explications du guide sur les différentes essences et leurs utilisations (traditionnelles, médicinales, en menuiserie...) et suis bien incapable maintenant d'identifier tous les arbres sur mes photos.

Un peu d'explications quand même, l'arborétum de Sibang couvre une superficie de 16 hectares divisés en allées espacées de 50 mètres par des chemins perpendiculaires distants de 50 mètres. De 1933 à 1953, l'arborétum a été enrichi par de nouvelles plantations de façon presque mathématique, un carré par essence parfois deux essences par carré et aussi plusieurs carrés de la même essence (vous me suivez toujours???). La nature a fait le reste et il faut bien le dire, au Gabon, la nature est plus que généreuse! Ce qui fait que maintenant, en dehors des allées, les carrés sont assez impénétrables sauf avec une bonne machette.

Une mangue sauvage. On utilise son noyau pour faire le "chocolat indigène" qui sert à faire de la sauce pour de la viande.

Les carrés des okoumés. Ils ont été plantés trop près les uns des autres par les colons, du coup ils n'ont pas la même circonférence que ceux des plantations "naturelles". Le guide nous a aussi expliqué en entamant la souche de cet okoumé, qu'un okoumé ne meurt jamais car les racines des différents arbres sont interconnectées. Il a utilisé un nom savant dont je ne me souviens pas et que je n'ai pas retrouvé en cherchant sur le net...

L'impressionnante racine d'un Sipo autrement appelé Acajou

Une liane tout bonnement gigantesque, elle fait le tour de l'arboretum!

Nous avons ramené des graines de cette liane. (A la main de Maud, vous voyez qu'elles ont une taille respectable!)

Une clairière, à priori surtout due à l'échec de plantation des teck, essence originaire d'Asie qui n'a pas aimé le climat gabonais.
Pour l'anecdote, le guide nous a expliqué que, récemment, a eu lieu dans cette clairière, le repas de clôture d'un sommet de chefs d'états africains! Sur l'image de droite, le dernier teck restant, entouré de quelques lianes qui elles, se plaisent bien!


Le plus beau spécimen présent dans l'arborétum est, sans nulle doute, ce fromager, antécédent à la création de l'arborétum, il doit avoir environ 180 ans.
Ses racines forment des lames de 3 à 4m de haut

Et le plus insolite, pour moi, aura été l'arbre à cadenas, arbre sur lequel des "ngangas" (sorciers guérisseurs traditionnels) viennent accrocher des cadenas pour cadenasser des situations selon les demandes de ceux qui le sollicitent ...

A la fin de la visite, on est passé par le carré des ébènes. Le guide nous a dit que le bois d'ébène ne prend sa teinte noire qu'au moins un an après avoir été coupé. J'ai essayé de chercher confirmation mais je ne suis pas arrivée à trouver l'information donc si l'un d'entre vous l'a, je suis preneuse. J'ai juste trouvé que le coeur de l'ébène serait noir contrairement au bois en périphérie.

Nous avons aussi vu:
- un "arbre à semelles", une sorte d'acacia dont les fruits en forme d'immense gousse servaient à faire des semelles, vu son nom, vous vous en êtes doutés!
- un "arbre infranchissable", dont le tronc est glissant comme un savon
- un arbre qui donne l'invisibilité, si vous grimpez dans ses branches, les colons ne vous trouvent pas
- un flamboyant, comme dans Kirikou
- des ficus étrangleurs qui enserrent tellement leur "hôte" qu'ils les étouffent
et bien d'autres que j'ai oubliés!

A la sortie, il y a aussi toute une collection d'orchidées mais elles n'étaient pas en fleur, je ne m'y suis donc pas attardée.

Et donc pendant que je me baladais dans l'arborétum, Constant patientait tant bien que mal sur le parking avec les enfants.
Gatien a l'air de s'être bien amusé!

 Voilà deux sites où vous pourrez trouver quelques autres photos et explications sur l'arborétum, sur celui de RFI une interview du conservateur et de très belles photos sur ce site!

Gabon : Arboretum de Sibang - RFI

Le reportage de ce jour nous conduit au Gabon pour visiter une forêt pas comme les autres. Elle paraît naturelle, avec des grands arbres et un sous-bois très riche. C'est l'arboretum de Sibang. C'est une forêt plantée par des colons français qui étaient curieux de connaître le processus de développement des forêts tropicales.

http://www.rfi.fr

Vous vous en doutez, s'il y a un côté pile... il y a un côté face!

Le Libreville côté pile, n'est pas celui que j'ai préféré. Même si l'on y voit, parfois, de belles choses, si l'on suppose souvent des palais somptueux derrière les hauts murs, je ne m'y sens pas à l'aise. Trop tape à l'oeil, trop superficiel et puis aussi trop... je ne sais même pas comment dire.
Vivre derrière des grilles, dans ce que je ressens comme une prison dorée, avec l'impression constante qu'à l'extérieur se trame quelque chose contre vous, que vous risquez d'être attaqué, je ne pourrais pas.
Avoir gardes du corps, gardiens, chauffeurs, cuisiniers, femmes de ménage et compagnie et avoir l'attitude hautaine pour les diriger, ce n'est pas mon monde.
Devoir faire des courbettes en disant "mon éminence" à mon illustre voisin, j'aurais un peu de mal!
C'est pourtant comme ça que vivent certaines personnes dans les quartiers huppés où l'on n'ose même pas prendre des photos parce qu'on se sent épié par les caméras de surveillance et par les gardes et les militaires présents.

Je vais donc essayer de vous montrer un peu du Libreville côté face. Il ne faut pas se leurrer, ce Libreville là, n'est pas idyllique et je ne m'y suis pas toujours senti à l'aise non plus même si je l'ai préféré à l'autre. D'ailleurs, ma classification est forcément très réductrice, il y a probablement bien plus que deux faces, il y a des nuances et surtout je ne peux me targuer d'avoir, en si peu de temps sur place, tout saisi de cette grande ville.

Mais bon, en lisant ces lignes, vous lisez mon carnet de voyage donc ma vision des choses, je ne la prétends pas universelle.

Donc s'il y a effectivement de belles 4 voies bordées de palmiers, de jolis ronds-points et des palais, il y a aussi des routes défoncées et des bidonvilles et puis aussi un "espèce d'entre deux". Ce qui m'a d'ailleurs frappé c'est la faculté de trouver côte à côte le riche et le pauvre, le clinquant et le très modeste.

Allez, commençons par le quartier où nous avons logé: Awoungou à Owendo.
"Owendo, ville d'environ 70 000 habitants juxte Libreville. C'est le premier port du pays, port de commerce, à grumes et de minerais. La ville abrite également une gare ferroviaire, extrémité ouest du Transgabonais, point de départ pour le sud, la ligne allant jusqu'à Franceville." (Source Wikipédia!)

C'est dans ce quartier que Mamy Huguette a acheté, il y a une bonne vingtaine d'années, des terrains. Sur celui où nous étions, elle a fait construire deux maisons où elle a plusieurs locataires. Nous avons été accueillis par Nathalie qui loge dans la partie supérieure de la maison du haut (première maison à gauche sur cette photo).

Comme vous pouvez le constater, ce quartier est encore très aéré et il y a plein de verdure, ce que j'ai beaucoup apprécié.
La photo ci-dessous est prise à peu près du même endroit que celle ci-dessus sauf en regardant à l'opposé.
Là où se trouve l'aigrette après laquelle court Gatien, c'est la route ou plutôt le chemin car ce n'est pas goudronné et assez défoncé.
Petite anecdote, le cabanon en bois que vous voyez, est une maison d'habitation de laquelle Constant voyait, tous les matins, un monsieur, partir au travail, habillé en costume trois pièces.

Quelques vues prises des balcons de la maison.
De bon matin, les dégradés de la forêt au loin

La maison qui m'avait tapé dans l'oeil

La verdure

Le voisinage

Sortons un peu du quartier et roulons en direction de LBV.
Si l'envie vous prend d'acheter des plantes pour votre jardin, pas besoin de chercher une jardinerie, les horticulteurs sont installés au bord des routes principales

En dehors des grands axes, l'urbanisation relève souvent d'une (joyeuse?) anarchie...

A n'en pas douter, les boutiques les plus fréquentes sont les salons de coiffure!
(A gauche du premier, vous voyez un marchande de meubles. J'ai été étonnée de voir le long de la route principale ("PK" dont je vous parlerai plus longuement dans le sujet sur le transport) des vendeurs de meubles, de canapés etc... en plein air. Je me demande bien comment ils font la nuit et en saison des pluies)

Si vous regardez bien l'image de droite ci-dessus, vous verrez qu'il est écrit "MANICURE" sur l'enseigne!
Il faut dire que l'orthographe doit être un peu comme le temps, une notion très alléatoire selon les gens!

Pour certaines enseignes, on se demande si elles sont vraiment là pour attirer le client...
Les photos de mariage adossés à des pneus et le cuistot de la cafétéria a l'air bien malade!

Il n'empêche malgré les fautes et malgré parfois des annonces qu'on appellerait ici publicité mensongère, il faut bien avouer que ces enseignes peintes ont beaucoup plus de charme que le genre de celle ci-dessous. (Même si appeler une chaîne de supermachés "cécado" est une belle preuve d'humour... noir!!!)

Je regrette d'ailleurs beaucoup de ne pas avoir pu photographier toutes les belles enseignes que j'ai vues...

L'autre chose qu'on voit à tous les coins de rue, ce sont des groupes scolaires, en général, bilingues.
Leurs noms sont, à eux seuls, toute une promesse! et d'ailleurs, parfois, de la promesse, il ne reste plus que le nom...
Que choisiriez-vous? "La Gloire", "La réussite", "La nécessité", "Les théophiles" ou "Les scribouillards"???

Et quand ils ne sont pas à l'école, les jeunes jouent... au foot!
Partout (ici sur le terre-plein d'un échangeur routier et sur le terrain de Mamy Huguette) et pas besoin de belles baskets: une paire de chaussettes, une seule chaussette trouée ou même nu-pieds, rien ne freine les passionnés!

Un peu partout des souvenirs de la Coupe D'afrique des Nations de 2012

La devise d'un collège sport-études

Ci-dessous quelques liens vers des articles parlant un peu de tout ça si ça vous intéresse d'en savoir plus:
Crise du logement

Luxe et plus

Les différents quartiers

Autant le dire, j'allais au Gabon avec des préjugés, entre autres, à propos des petites bêtes que je n'apprécie pas outre mesure.
Et bien, je dois avouer que j'ai été plutôt "agréablement" surprise : il y en avait mais, finalement, beaucoup moins que dans mon imaginaire! Par contre celles que j'ai vues, étaient beaucoup plus grosses que ce à quoi je m'attendais et finalement, je crois que je préfère en voir moins et des plus grosses que l'inverse en tout cas pour ce qui est des insectes!

Voici donc pour commencer quelques insectes...

Un cancrelat, environ 5 cm sans compter les immenses antennes.
Nous avons du en voir 5 ou 6 pendant notre séjour dont un le premier soir pour nous accueillir, les filles ont bien apprécié!!!

Un scarabée, il devait faire environ 7 cm.
J'avais une photo avec mon pied à côté mais comme elle était floue, je l'ai supprimée...

Une libellule, je l'aurai bien photographiée sur un autre fond pour qu'on puisse distinguer la partie supérieure et ses ailes mais comme je surveillais Gatien, je n'en ai pas eu l'occasion!

Et pour finir un criquet venu se poser sur ma cuisse, ça vous donne une idée de l'échelle!

Evidemment, côté insectes, ceux qu'on a le plus côtoyés, ce sont les moustiques mais, eux, je ne les ai pas photographiés!!!

Ensuite, le lendemain de notre arrivée ce qui nous a toutes frappées (je mets au féminin parce que Constant et Gatien n'avait pas l'air de s'en émouvoir), ce sont les lézards.
Sur le terrain, autour de la maison, il y en avait pas mal. Ils se doraient au soleil en "faisant des pompes" sur leurs pattes supérieures, ça a beaucoup amusé Maud!
Ce sont des "agama agama", le mâle a de belles couleurs. Ils font jusqu'à 40 cm.

Tous ces lézards ont inspiré Alice.

De temps en temps, dans la maison, souvent dans la cuisine le soir, j'en ai vu une autre sorte beaucoup plus petite, plus craintive. Je ne l'ai pas photographié parce qu'en général, j'avais plutôt une casserole que mon appareil photo sous la main! C'était probablement un "gecko des maisons" qui ressemble à ça.

A part ça, nous avons souvent vu des "aigrettes pique boeuf" ou "héron garde-boeufs", juste devant la maison. Nathalie nous a expliqué qu'avant, quand on les voyait, on savait que ça allait être Noël parce qu'ils n'étaient là qu'à cette période. Maintenant, on en voit tout le temps, on en a même vu fouiller dans les poubelles de l'hôpital central quand nous y étions.

Autres oiseaux fréquents mais tellement vifs que je n'en ai pas en photo, le "tisserin gendarme" que vous pouvez admirer ici!
Moi, je ne peux vous en montrer que les nids! Il y en a souvent tout plein dans un même arbre et du coup, les nombreux oiseaux font une belle cacophonie! On a ramené deux nids, trouvés au pied d'un arbre pour que les filles puissent les montrer à l'école. De près, on voit vraiment d'où l'oiseau tient son nom, les brindilles sont vraiment tissées entre elles.

Je vous avais dit que je referai des photos!
Voilà donc un des deux nids que nous avons ramenés, Maud le tiens à peu près en position et un gros plan sur le tissage.

Nous avons aussi cotoyé des animaux disons plus domestiques...

 ...sauf que leur comportement n'est pas forcément celui auquel nous sommes habitué ici.
Je ne suis pas une grande spécialiste certes, mais je n'avais jamais vu des poules voler autant et nicher dans les arbres!
Ne me demandez pas où elles pondent leurs oeufs, je n'en sais rien!

Et ce mouton! Oui, oui, je ne me suis pas trompée, même si j'ai eu beaucoup de mal à le croire, il s'agit bien d'un mouton et non d'un cabri.
C'est un mouton différent de ceux auxquels nous sommes habitués, il n'a pas de laine à tondre et vu le climat, tant mieux pour lui!
Ce doit être une race proche de ceux élevés là!

Sur la photo de gauche, vous voyez les filles en pleine tentative d'approche mais, habitué à se balader comme il en a envie, le mouton ne s'est pas laissé faire. Sans doute aurait il fallut l'amadouer avec des friandises!

Pour finir mon inventaire à la Prévert, un petit tour sur le bord de mer.

Des traces non identifiées, je présume celles d'un rongeur.

Un petit crabe à peine visible (une photo de ce minuscule crabe en gros plan ici)

La récolte de Maud et Emma. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, elles ne les ont pas trouvés sur la plage où, à part une ou deux espèces de moules, nous n'en avons pas vu.
Ceux là viennent du sable sur le terrain de Mamy Huguette.

D'ailleurs, celui au milieu en haut, c'est une coquille d'escargot terrestre.
(sur ce site au milieu d'autres belles photos du Gabon, vous en verrez une de l'escargot local)
Et voilà encore des photos des coquillages que nous avons ramenés.
D'abord deux coquilles d'"escargots locaux", la main d'Emma est là pour servir d'échelle!

Et ensuite, des coquillages divers et variés trouvés dans le sable chez Mamy Huguette.